Trop tôt !
« C’est avoir tort qu’avoir raison trop tôt. » Marguerite Yourcenar
ZAPA, ZCR, ZFE, ZFEm, des années que la FFMC avertit de la nuisance potentielle de ces dispositions sur notre mobilité ! Depuis le début, la FFMC a soutenu l’aspect clivant de ces mesures. Les plus défavorisés sont ceux qui vont en souffrir le plus parce que n’ayant pas les moyens de changer de véhicules, avec ou sans aide de l’État. Ajoutons à cela le fait que le 2RM est une solution fluidifiante, certes pas « zéro émission » mais « moindre émission » d’une part, et permettant aux autres de moins polluer en bénéficiant d’une meilleure fluidité. Un scénario d’ailleurs bien identifié par l’ANSES recommande d’augmenter la part modale des deux-roues motorisés, dont les progrès favorisent de plus une moindre pollution. Sans parler du bon sens des acheteurs de 2RM, qui en ont bien compris les bienfaits…
Stationnement payant ? En tête de ce combat, la FFMC PPC (Paris et Petite Couronne), à la manœuvre depuis que Vincennes et Charenton ont lancé l’idée d’un stationnement payant pour les 2RM. Participation à des débats, entretiens avec les élus et responsables, manifestations, tracts, pétitions, n’y ont rien fait. Le stationnement est devenu payant à Vincennes et à Charenton. Puis Paris va emboîter le pas. Là aussi, la mesure est clivante : le tarif « résidentiel » est réservé aux nantis qui habitent et votent à Paris, alors que celles et ceux qui doivent venir de banlieue pour y travailler payeront le prix fort : 1 080 € par an quand même ! Pourtant, le besoin en stationnement est simple, mais là encore, nous nous sommes heurtés au mur du dogme.
Contrôle technique 2RM ? On atteint là des sommets d’illogisme. Rien ne prouve que le CT mis en place dans d’autres pays améliore la sécurité routière. Les causes d’accidents dues à un défaut technique sont ultra minoritaires, quasi inexistantes. Parmi ces causes, l’état des pneus serait la moins rare… Autant dire qu’un CT tous les 2 ans ne changerait rien ! En revanche, comme on nous l’enseigne au permis, il est indispensable de contrôler – ou faire contrôler par son atelier préféré – sa machine. Ce que les motards ont bien compris puisque la cause technique est quasi inexistante ! Le dogme, toujours le dogme…
Bref, on est sur tous ces dossiers face à une aberration : là où le 2RM devrait être soutenu, promotionné même comme dans certains autres pays (bien plus écologistes que nous au passage !), en France on le considère comme une « automobile à deux roues », qui doit subir les mêmes contraintes pour des raisons d’égalité ? Mais cette égalité n’existe pas : le motard est bien conscient des risques qu’il court, il est un des usagers vulnérables mis en danger par les autres plus que par lui-même, il favorise une moindre pollution, bref, il porte bien des avantages pour l’ensemble de la société !
Alors, que faire ? Continuer à nous battre, les plus nombreux possibles, afin d’engager contre ces mesures discriminatoires et contre-productives toutes les forces disponibles et par tous les moyens à notre disposition : juridiques, électoraux, sans oublier les manifestations. Et pour cela la FFMC a besoin de toutes les forces vives : les bénévoles, les militants, les manifestants, mais aussi l’argent des adhésions et des dons qui nous permettra d’engager les suites judiciaires nécessaires. La balle est chez chacun !
En attendant, passez un bel été, profitez de cette passion qui nous anime, et rendez-vous fin août pour la prochaine lettre !
Ensemble, plus forts.
Le Bureau national