Analyse accident de Genevreuille du 4 juillet 2020, réalisé sur place le 9 juillet 2020 avec :
- Mme MARCHU, maire de Genevreuille,
- Mr GANY Chef de Centre CEI de VESOUL Direction Interdépartementales des Routes de l’Est,
- Mr QUINTERNET Assistant Territorial Direction Départemental des Territoires,
- la gendarmerie représentée par MM Adjudant Chef GLAUDEL, CLAUDEL, DUBOURG de IDSR70 et EDSR70
- les personnes de la FFMC90 : Jean-Luc HOLVECK Coordinateur adjoint, et Marcel MAION, Christian FLEURIET, Laurent POUTOT du groupe des « motards en blanc »
Constatations expliquées par la gendarmerie :
1. pas d’excès de vitesse, la moto roulait à 60km/h selon les témoins de la voiture qui suivait, bien en dessous de la vitesse limite de 70 km/h
2. le conducteur est allé tout droit dans ce virage à gauche, et est venu percuter la glissière de sécurité. Il est difficile de dire pourquoi il n’a pas pris ce virage : somnolence, inattention?
3. le conducteur est passé par dessus la glissière et est venu s’encastrer dans le saillant d’un poteau de glissière (voir photo)
4. la passagère a été éjectée et est passée au dessus de la glissière, glissé sur le talus en pente pour finir sa course en contrebas sur le chemin. Pas de chance, à cet endroit la route est retenue par un mur et il y a un dénivelé vertical de 1, 8m avec le chemin en dessous.
5. ce virage n’a pas de difficulté particulière, bien qu’il se referme un peu à cet endroit. Il peut être passé à des vitesses largement supérieure en moto, en toute sécurité (voir carte des points noirs)
6. la glissière de sécurité est doublée dans sa partie basse, toutefois les montants métalliques coté accotement sont décalés par des tampons pour absorber les chocs (de voiture, de camion), ce qui décale les poteaux d’environ 25cm de la glissière (voir photo de la glissière)
7. la signalisation du virage est correcte en amont et avec deux balises J4 à l’endroit ou le virage se referme.
Le point de vue de la FFMC90 :
Les infrastructures routières ne sont pas la cause de cet accident. Toutefois doubler les barrières de sécurité ne suffit pas, il faut faire attention à la position des poteaux de support. Dans le cas présent ils sont trop éloignés de la glissière et certains poteaux sont saillants, comme le montrent les photos (le poteau suivant celui de l’accident est encore plus saillant). Si le poteau avait été plus près de la glissière, dans une position plus basse, la blessure au thorax du conducteur n’aurait peut-être pas été aussi importante.
Peut-être est-il possible de régler en hauteur certains poteaux ?
En règle générale on remarque que la sécurité des motards est oubliée dans les aménagements routiers. C’est pour cette raison que la FFMC a contribué à la rédaction du guide des « recommandations pour la prise en compte des 2 Roues Motorisés dans les infrastructures routières » édité par le CEREMA, pour aider les élus, les responsables techniques à ne pas oublier la sécurité des deux roues motorisés.
Nous remercions la préfecture de la Haute Saône et toutes les personnes présentes, conscientes que la sécurité routière est un engagement de tous les instants, surtout pour les deux roues motorisés qui sont vulnérables sur la route.
Nous espérons que cet accident ne figurera pas dans les statistiques de
l’expérimentation de la limite de vitesse à 80 km/h.
